Ces dernières semaines voient défiler des événements qui sont autant d’embarras posés sur la route de leurs protagonistes.
Monsieur net
En applaudissant aux performances livrées devant le juge John Gomery, Stephen Harper se pavanait comme le monsieur net canadien dont le parti allait laver plus blanc que le javellisant. Et voilà que le directeur général des élections du Canada réclame l’aide de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour effectuer une descente aux enfers… euh! Non; aux quartiers généraux du Parti conservateur du Canada, dans le contenant même d’eau javellisée quoi. Est-ce la preuve que rire de ceux qui se sont éclaboussés risque de laisser des traces sur ses propres habits?
Comme un clou chasse l’autre, pour faire contrepoids à l’opération en cours au Parti conservateur du Canada, la GRC procède à l’arrestation et à la comparution de l’ex-directeur général du Parti libéral du Canada, section Québec. Benoit Corbeil est celui que Jean Brault disait arroser d’argent et qui, ensuite, se transformait en gicleur financier en faveur des candidats du parti. Cette arrestation détournait, pour un temps en tout cas, l’attention des médias qui se tournaient vers Montréal après avoir passé la semaine à Ottawa.
Déclarations, démissions
Le ministre des Affaires étrangères de la Beauce, non du Canada, Maxime Bernier, après une prestation joslouisesque ( de là la prononciation de candyhar? ) en Afghanistan, a cette fois servi une leçon de haute voltige au corps diplomatique canadien en réclamant publiquement du président Karzhai la tête du gouverneur de la province de Kandahar.
Le lendemain, sans doute par pur hasard, le commandant en chef des forces armées canadiennes, Rick Hillier, annonce sa démission prochaine. Mission accomplie insiste-t-il. Soldat de carrière, ce terre-neuvien est bien connu lui aussi pour son sens de la diplomatie et son inclinaison politique. Ainsi n’a-t-il pas hésité à dénoncer la corruption qui a cours dans la province de Kandahar, après avoir affirmé sans ambages que la mission en Afghanistan allait être très longue, sans compter qu’il avait réussi auparavant à faire muter le ministre de la Défense O’Connor, son ancien patron dans l’armée. Il n’appréciait probablement pas qu’un ancien chef d’état-major regarde par-dessus son épaule et juge ses décisions.
De méchantes langues seraient tentées de sous-entendre que la sortie de Maxime Bernier aurait pu être inspirée de propos tenus confidentiellement par le général Hillier qui aurait pu lui souffler à l’oreille que corruption et gouverneur de Kandahar allaient de paire. Est-il possible que Maxime Bernier ait dit tout haut ce que Rick Hillier avait dit tout bas?
Une chose est cependant certaine. Le Canada, en Afghanistan transige avec des personnes corrompues. Bel exemple à donner aux Talibans et à leurs fidèles!
Perdre la carte
Le directeur général des élections du Québec a livré ses conclusions quant au poids démographique des régions du Québec et propose, pour rééquilibrer la représentation électorale, d’ajouter trois circonscriptions dans la région métropolitaine de Montréal, constatant leur population à la hausse amputant la carte électorale des circonscriptions de la Beauce, du Bas Saint-Laurent et de la Gaspésie.
Les députés des régions ainsi rayées montent au front et réclament le maintien du statu quo. La région de Montréal se fait discrète ne souhaitant pas provoquer d’affrontement.
En assumant ses responsabilités comme il se doit, le directeur général des élections, Marcel Blanchette, a mis les élus de l’Assemblée nationale devant leurs responsabilités. Mais ceux-ci semblent préférer s’escrimer sur le poids démographique versus le poids légitime plutôt que de se creuser les méninges et trouver une porte de sortie autre que : touchez pas à ma région ou donnez-moi ce qui me revient. Personne n’aborde la question de la représentation proportionnelle. Hélas!
Il est certain que cette solution comporte son lot de risques : Victor Lévis-Beaulieu (VLB) pourrait-il devenir député?
Le scandale des sandales
Pendant que les employés se résignaient avant de se réveiller, le ministre Raymond Bachand traitait de « capitalisme sauvage » la décision de la compagnie Crocs inc. de Niwot au Colorado de fermer son usine de Québec. Déclaration qui a du mordant. Pour qu’un ministre, soit-il au développement économique, montre ainsi son dépit, il faut que le niveau de frustration soit élevé.
Il fallait cependant se douter que cela allait se produire. Depuis que cette compagnie a fait l’acquisition de Créations Foam, en 2004, elle a multiplié ses centres de production dans des pays à main-d’œuvre à rabais, notamment le Mexique et le Vietnam. On y fabriquait sous licence les Crocs inventés à Québec, mettant ainsi sur le marché des copies conformes à coût moindre rendant de la sorte l’usine de Québec moins attrayante.
Le vrai croc-en-jambe ne provient pas de la seule délocalisation mais de la décision de Crocs inc. de conserver à Québec son magasin et son service de marketing tout en annonçant son expansion sur le marché canadien. En d’autres mots, arrêtez de fabriquer et achetez.
Et la prochaine fois le ministre Bachand va-t-il encore dire: inventez et vendez? Ou donnera-t-il aux concepteurs québécois les moyens de s’installer sur le marché international? Pas en se délocalisant, mais en consolidant leurs opérations chez eux… chez nous.
Mon âme résignée à toutes les partances
Qui voit d’un œil pareil la joie ou la navrance.
Jovette Bernier (Mon âme était pareille)
1 commentaire:
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