lundi 16 mars 2009

Québec Jongleries avec l’argent des autres

Henri-Paul Rousseau considère mystérieux le fait qu’il ait autorisé lui-même une série de transactions qui ont mené la Caisse de dépôt et de placement a accumulé près de 60 pour cent du papier commercial adossé à des actifs détenu par des institutions financières au Canada.

La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, ne s’informait pas de l’évolution du Fonds d’amortissement aux régimes de retraites administré par la Caisse même si son rendement négatif occasionne une partie substantielle du déficit inscrit au budget 2009-2010. Ce déficit budgétaire s’inscrit dans la foulée d’une série de baisses d’impôt qui ont eu un impact minime sur le revenu des contribuables à revenu moyen mais a porté un dur coup aux finances du Québec. Maintenant le déficit coûtera des millions $ à ces mêmes contribuables en frais d’intérêt, neutralisant, à terme, le peu de bénéfices découlant des économies d’impôt réalisées.

À la FTQ, encore une fois, la magouille fait surface dans l’ignorance totale du président Michel Arsenault, celui-ci affirmant d’abord qu’il ne peut intervenir auprès des syndicats membres de son organisation et nous apprenant ensuite qu’il a demandé à Jocelyn Dupuis de quitter son poste de directeur général de la FTQ Construction. Le président ne voit pas non plus ce qu’il y a d’insolite à ses fréquentations avec M. Antonio Accurso qui est à la tête de l’une des plus importantes entreprises du secteur de la construction.

Le gouvernement de Jean Charest continue de s’enliser dans le dossier PPP du CHUM tout en dilapidant temps et argent dans son obstination à vouloir consacrer à une tierce partie la responsabilité de la construction et de l’entretien du centre hospitalier, alors que tous les intervenants du milieu s’y objectent et que le partenaire avoue son incapacité financière à poursuivre sans garantie gouvernementale.

L’administration montréalaise du maire Gérald Tremblay ampute de 40 millions $ sa contribution à la Société de transport de Montréal, réclamant de Québec une hausse de sa quote-part en faveur du transport en commun. La direction de la STM affirme sa capacité de faire sa part et être en mesure d’économiser de 10 à 12 millions $ « sans affecter le service à la clientèle » non plus que son programme d’amélioration des équipements, le tout sans hausse de tarifs. Est-ce à dire que la STM, depuis des années, s’administre avec une dizaine de millions $ de trop?

Ça, c’est ce qu’on sait. Qu’est-ce qu’on ignore? Nous voguons dans le brouillard.

Le Québec est-il dominé par une mentalité qui voudrait qu’une fois que notre argent, à titre de contribuable ou de cotisant, est entre les mains de nos dirigeants ceux-ci peuvent en disposer à leur gré ou en nier toute imputabilité dans la gestion? Transparence, saine gouvernance, des balivernes? Les citoyennes et citoyens ne donnent pas leur argent à ceux qui l’administrent, ils leur confient s’attendant à recevoir des services en retour.

Milliers, millions, milliards ne sont plus vôtres
Devenus miens
En dispose comme il me convient
Et dedans je me vautre

Aucun commentaire: