dimanche 26 avril 2009

USA La droite mobilise contre le plan de relance


Des « Tea Parties », ralliements de militants de la droite américaine, sont organisés à la grandeur du pays. De Fort Lauderdale en Floride à Houston au Texas, ces gens protestent contre l’application du plan de relance de 700 milliards $ mis de l’avant par l’administration Obama.

Étrangement, les mêmes groupes n’ont pas levé le ton quand l’ex-président Bush avait gratifié banques et compagnies d’assurances et de prêts hypothécaires de milliers de milliards de dollars de fonds publics sans y introduire un iota de contrôle sur la manière dont seraient gérées ces sommes gigantesques. Résultat : des administrateurs se sont graissé généreusement la patte sous forme de bonus.

Le plan Obama exige des entreprises des analyses de leur situation et des plans détaillés de sortie de crise.

Ce qui semble surtout irrité les organisateurs de « Tea Parties », c’est que le gouvernement applique un plan de relance qui prévoit également un renforcement de la réglementation, là où il y en a, ou l’adoption d’une nouvelle réglementation, là où elle est absente.

Ces ralliements s’inspirent des manifestations de l’époque de la révolution américaine, dans les années 1770, alors que les citoyens de l’état colonial assaillaient les bâtiments anglais qui livraient des marchandises dans le port de Boston, marchandises, dont du thé, que les protestataires détruisaient ou jetaient à la mer. Le tout sur le thème « pas de taxation sans représentation », puisque l’Angleterre levaient des taxes auprès des citoyens de leur colonie.

Le raisonnement de ces nouveaux militants est simple : pas question d’aider des entreprises dont les dirigeants ont pris les mauvaises décisions; si elles doivent faire faillite qu’elles le fassent. Tout cela sans prendre en considération les centaines de milliers d’emplois en jeu. Le libre-marché, c’est ça.

Ces groupes sont, dans la même foulée, contre tout contrôle sur les armes à feu, mettent en doute la théorie de l’évolution et considèrent la plupart des médias comme des instruments mis au service des libéraux, terme qui signifie socialisme dans leur vocabulaire.

Et au Canada?

Cette idéologie n’est pas sans un degré de parenté avec celle mise de l’avant par le gouvernement Harper au Canada qui s’entête dans le dossier du registre des armes à feu, dont le ministre des sciences estime que tout évolue dans la vie, même les espadrilles, et qui considère que les journalistes de Radio-Canada sont tous des socialistes. Gouvernement qui coupe allègrement dans la culture, les sciences et la Société Radio-Canada/CBC. Et c’est ce même gouvernement qui tergiverse pour épauler les entreprises en difficulté, notamment l’industrie forestière.

Mettre les bois dans les roues
Les travailleurs écopent
Si l’entreprise se dissout
Arrive la catastrophe

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