Tournant le dos à l’Organisation des états américains, considérée comme dominée par les États-Unis, 33 pays d’Amérique latine et des Caraïbes se sont prononcés, la semaine dernière au Brésil, en faveur de la création d’une union régionale qui exclura les États-Unis et le Canada.
Ne perdant pas de temps, le président de la Bolivie, Evo Morales, a tout de suite proposé que ses homologues de l’ensemble du sous-continent exigent de Barack Obama la levée de l’embargo sur Cuba dès son entrée en fonction, à défaut de quoi les ambassadeurs américains en poste dans ces pays seraient expulsés.
Raul Castro, en participant à ce forum, première sortie internationale depuis son accession à la tête de Cuba en début d’année, a offert aux États-Unis la libération de prisonniers identifiés comme politique par les Américains en échange d’une levée de l’embargo en vigueur depuis 48 ans.
Pour sa part, Barack Obama a déjà envisagé un assouplissement des mesures de rétorsions à l’égard de Cuba, comme le souhaite aussi de plus en plus de Cubains vivant en Floride. Le débat survient à la veille du 50ème anniversaire de la révolution cubaine.
Evo Morales est catégorique : Nous devons donner au gouvernement des États-Unis une date butoir pour mettre fin à l’embargo économique sur Cuba, sinon nous mettrons dehors leurs ambassadeurs. Morales lui-même a déjà agi de la sorte en septembre dernier en reprochant certains comportements de l’ambassadeur en poste dans son pays à la suite de manifestations et soulèvements survenus dans les régions les plus riches de son pays.
Le président du Brésil, Luis Ignacio « Lula » da Silva, se montre plus pondéré que Morales. « Nous devons attendre que le nouveau président entre en fonction et voir ce que seront ses positions et propositions à l’égard de l’Amérique latine et de Cuba. Cela nous démontrera s’il existe ou non un véritable changement dans la politique américaine. »
Une porte-parole de l’ambassade américaine à Brasilia s’est limitée à dire que la politique américaine demeurait pour le moment la promotion d’une transition paisible de Cuba vers la démocratie.
Il va de soi que la crise économique mondiale a également été à l’ordre du jour de ce sommet. Le communiqué commun émis à l’issue de la rencontre rappelle que les pays développés ont provoqué la crise actuelle et qu’ils doivent ainsi en assumer les coûts pour la résoudre.
Bush, en partant, pourra paraphraser ce journaliste anglais qui, à la suite d’une une énorme tempête de neige qui s’était abattue sur l’Europe et avait coupé toute communication avec l’Angleterre, avait titré à la une : le continent est isolé.
Corruption quand tu nous tiens
La corruption est devenue un sujet est à la mode ces jours-ci aux États-Unis depuis que le gouverneur de l’Illinois est accusé d’avoir tenté de monnayer le poste de sénateur laissé vacant par Barack Obama. Le gouverneur Rod Blagojevich continue de se défendre bec et ongles et son état est aujourd’hui considéré comme le nid de corruption publique aux États-Unis.
Mais voilà, un relevé effectué par le New York Times révèle que c’est la Floride qui arrive en tête quant au nombre d’accusation portées contre des personnes occupant des fonctions dans les services publics. Au cours des 10 dernières années, 824 responsables publics de la Floride ont été reconnus coupables de corruption contre 502 en Illinois, cette dernière se classant de la sorte au 7ème rang.
La plus grande démocratie du monde peut toujours faire la leçon aux autres, il faudrait peut-être que sa probité soit à la hauteur.
Se battre pour la démocratie
Peut faire des victimes
Quand la charge de la cavalerie
Fait fi du peuple qu’elle opprime
lundi 29 décembre 2008
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