S’il est un anniversaire qui soit passé sous silence, c’est bien le cinquième de l’arrivée des premiers prisonniers au centre de détention de la baie de Guantanamo à Cuba, le 11 janvier 2007.
Le gouvernement des Etats-Unis, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, a traqué à travers le monde les individus soupçonnés d’être liés à Al Qaeda. Comme le président George W. Bush souhaitait que des interrogatoires musclés soient menés sur ces suspects, il convenait qu’ils soient emprisonnés hors du territoire américain afin qu’ils échappent à l’application des lois qui leur donnaient droit à un interrogatoire sans torture, à une défense pleine et entière, avec accès aux preuves amassées contre eux, et à un jugement équitable avec une défense assurée par l’avocat de leur choix ou nommé d’office. Voilà pourquoi la base navale de la baie de Guantanamo répondait aux vœux présidentiels. La base est louée par les Etats-Unis mais est située en territoire cubain. Le vilain Fidel Castro a respecté une entente convenue avant la révolution de 1959, mais commence à la remettre en question en observant l’usage qui en est fait.
Ainsi 800 personnes ont été amenées sur place, il en reste toujours près de 400. Pourtant en 2005, l’administration Bush affirmait que 70 pour cent des prisonniers détenus à la baie de Guantanamo ne représentaient pas de danger pour les États-Unis et que les 30 pour cent restants seraient transférés de la prison à sécurité maximum qu’ils occupent vers de nouvelles installations qui leur assureront une meilleure qualité de vie. Ça ne s’est jamais concrétisé. Toujours selon le gouvernement américain, les détenus de Guantanamo pourraient fort bien passer le reste de leurs jours emprisonnés sur place. Et les nouvelles installations annoncées sont devenues un pénitencier à sécurité super maximale, les détenus étant confinés à leurs cellules 24 heures sur 24.
Le maintien du centre de détention de Guantanamo entache la réputation des États-Unis, terre de démocratie et exemple d’état de droit. Guantanamo est une plaie béante sur le tissu national américain.
dimanche 9 septembre 2007
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