dimanche 16 septembre 2007

Le « eux, le « nous »… À l’aide!


Congrès général du Parti libéral du Québec (PLQ), ce week-end. Jean Charest se doit de rallier ses troupes d’ici le vote de confiance auquel il fera face en 2009, s'il se rend jusque-là. Pour l’aider, il est allé chercher de l’aide en puisant dans les forces vives de son parti : deux anciens collaborateurs de feu Robert Bourassa. Rien de mieux que de regarder derrière soi pour se propulser en avant.

À entendre les messies du parti, John Parisella, ex-chef de cabinet de Bourassa, et Michel Bissonette, ancien président de la Commission jeunesse du PLQ, il n’y a pas péril en la demeure. À croire qu’ils ont été appelés à la rescousse seulement parce que le premier ministre souhaite avoir de la compagnie, ce qui n’est guère élégant pour son entourage actuel.

Pour M. Parisella, « on n’est pas dans une opération sauvetage », clame-t-il à Denis Lessard de La Presse. M. Bissonnette est plus réaliste quand il affirme au journaliste: « Il y a d’immenses défis. On ne peut pas dire qu’on monte dans un train qui va bien… Il faut prendre acte des résultats de la dernière campagne électorale. C’est vrai que les sondages ne sont pas beaux. »

Pour M. Charest, la voie de son parti est en dehors des débats de société entrepris, même si c’est parfois maladroitement, par l’ADQ de Mario Dumont et le PQ de Pauline Marois. « On va laisser au PQ et à l’ADQ, lance Jean Charest, toute la place qu’ils veulent pour faire le débat entre le « eux » et le « nous ». C’est le débat de l’ADPQ ». Et M. Charest s’imaginait sans doute, samedi matin, que le reste de la fin de semaine allait couler comme un long fleuve tranquille.

Si les stratèges libéraux souhaitaient une instance paisible, voilà que sans le vouloir, ils ont réussi à mettre un peu de piquant dans cette assemblée. Un rapport d’un groupe de travail insiste pour donner plus de chair à la reconnaissance du Québec comme nation. Il propose des gestes dans le dossier linguistique, sur les questions constitutionnelles et les relations internationales. Voilà qui suffit pour soulever des passions auprès des militants d’origine étrangère. Comme quoi la réalité finit toujours pour nous rattraper même si on désire l’ignorer.

Coïncés entre le « eux » et le « nous » des uns et des autres, les libéraux sont maintenant obligés de ronger l’os qu’ils auraient préféré contourner . Heureusement, maintenant ils ont de l’aide.

On n’échappe pas à sa destinée, comme le rappelle la légende du chien d’or :

UN JOUR VIENDRA QUI N’EST PAS VENU
QUE JE MORDRAI QUI M’AURA MORDU

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